En termes de rendement, les forêts ne rapportent pas plus que les SCPI ou certains autres types d’investissements immobiliers ou fonciers. C’est sur le point fiscal qu’il y a de quoi vraiment exploiter. L’investissement forestier n’est pas très connu des contribuables, mais c’est pourtant une niche fiscale qui ne devrait pas les laisser indifférents. Alors, en voici les différents aspects.
Investissement forestier et Impôt sur le Revenu
Il y a réellement des avantages fiscaux pour tout contribuable domicilié en France dans le cadre d’un investissement forestier. L’Impôt sur le Revenu est justement le premier qui en est impacté. Voici donc ce que les investisseurs peuvent obtenir comme réduction selon la manière dont ils ont investi dans la forêt :
- Tout investisseur ayant acquis une parcelle par achat direct bénéficie d’une réduction de l’IR à hauteur de 18 % avec un plafond de 5700 euros s’il est célibataire et le double s’il est en couple marié.
- Tout investisseur ayant fait un achat indirect par acquisition de parts de GFF (Groupement Foncier Forestier) ou de SEF (Société d’Épargne Forestière) ou encore de GIEEF (Groupement d’Intérêt Économique et Environnemental Forestier) jouit de la même réduction que pour le type d’achat précédent (c’est-à-dire 18 %) avec le même plafond.
- Tout investisseur ayant souscrit une assurance couvrant les risques de tempête bénéficie, de son côté, de 76 % de réduction d’impôt. Cette fois, le plafond est fixé à 6250 euros.
Les crédits d’impôt sont valables dans le cas de :
- Travaux forestiers effectués pour la conservation ou l’exploitation du bois. Il faut néanmoins que le terrain fasse au moins 10 hectares.
- Paiement de charges à des gestionnaires forestiers professionnels.
Investissement forestier et IFI
Outre l’IR, les personnes assujetties à l’IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière) peuvent aussi bénéficier de divers avantages conséquents. Il s’agit notamment d’un abattement à hauteur de 75 % du montant de l’investissement réalisé.
Il y a néanmoins un délai à respecter pour le propriétaire (2 à 10 ans selon le cas), pendant lequel il ne devra en aucun cas se séparer de sa parcelle ou de ses parts de GFF, SEF ou GIEEF. C’est aussi le taux d’abattement disponible en cas de donation ou de succession.
Les investisseurs pourront profiter de cet abattement, même s’ils ont déjà obtenu une réduction de l’IR. Cependant, dans le cadre du cumul d’avantages liés aux niches fiscales, il y a quand même un plafond total de 10 000 euros à ne pas dépasser. Pour plus de détails, voir ici.
S’acheter une parcelle de forêt ou des parts dans des groupements, comme cela se fait pour les SCPI, permet de bénéficier de différents avantages fiscaux. L’Impôt sur le Revenu, mais aussi l’Impôt sur la Fortune Immobilière en seront allégés de manière considérable. Avec les 3 à 4 % de rendement moyen que rapporte l’activité forestière, il y a de quoi se faire de l’argent.